Ces oeuvres qui nous ont fait voir la justice d'un autre oeil

22 février 2016

Comme bon nombre d'entre vous, j'ai commencé l'année en écoutant la série Making a murderer sur Netflix. Peu importe ce qu'on pense du cas de Steven Avery au bout des 10 épisodes, il est indéniable que cette série nous fait voir la part d'ombre, peu glorieuse, du système de justice américain.

Ça m'a donc rappelé que l'art peut souvent changer nos perspectives, comme l'a si bien fait la série documentaire sur la famille Avery. L'injustice a le pouvoir de créer de vives réactions chez l'être humain, ce qui m'a donné le goût de dresser la liste de quelques oeuvres qui nous ont fait voir le système judiciaire d'un autre oeil.

Serial

Lorsque Making a murderer a vu le jour, on l'a immédiatement comparé à cette baladodiffusion, la petite soeur de This American Life née en 2014. Chaque saison de Serialdétaille une histoire judiciaire en particulier. Dans la première saison, qui a connu un succès phénoménal, on s'intéresse à l'histoire d'Adnan Syed, un adolescent de 17 ans qui est accusé du meurtre de sa petite amie. Si vous avez aimé la série de Netflix, vous écouterez ce podcast tout aussi rapidement. Et le plus inquiétant est de se demander: «D'accord. Si ce n'est pas lui qui l'a tué... Qui l'a fait ?». La deuxième saison, qui est en cours de diffusion, se penche sur un cas très différent, celui de Bowe Berghdahl, un soldat américain capturé par les talibans en 2009, libéré en 2014 à l'issue d'un échange de prisonniers controversés et soupçonné de désertion.

Serial

Bousille et les justes

Cette pièce de théâtre de Gratien Gélinas a été écrite en 1959, mais demeure tristement pertinente. L'histoire de la famille Grenon démontre bien que, malgré la présence d'un système de justice, il y aura toujours des âmes malveillantes pour essayer de profiter de la faiblesse des autres.

Bousille et les justes

Le dernier jour d'un condamné

Cette oeuvre de Victor Hugo nous a fait voir un côté très particulier de la justice alors qu'on avait encore recours à la peine de mort en France. À la lecture de ce monologue intérieur, on ne connait pas la nature du crime de ce condamné. Cependant, on est confronté aux souffrances mentales et physiques de cet être humain. C'est puissant et ça nous porte à réfléchir à nos attentes face à la justice. Un véritable plaidoyer contre la peine de mort !

Le dernier jour d'un condamné

Crédit: Gallimard

12 hommes en colère

Véritable classique du cinéma américain, 12 Angry Men nous permet de nous glisser dans la salle de délibération des jurés lors d'un procès pour meurtre. Avoir la vie de quelqu'un entre ses mains est une responsabilité extraordinaire qu'on ne peut pas prendre à la légère.

 Philadelphia

Ça prend énormément de courage pour essayer de détruire les préjugés. Mais Beckett et Miller, les personnages de Tom Hanks et Denzel Washington, se sont battus pour faire une différence dans la jurisprudence.

Les 7 jours du talion

Se faire justice soi-même n'est jamais une solution. Pourtant, c'est ce qu'a décidé de faire le personnage de Claude Legault dans le film absolument troublant Les 7 jours du talion, un film de Podz basé sur le roman du même nom signé par Patrick Sénécal, le maître québécois de l'horreur. 

Le discours à la fin de Scent of a woman

Ce choix est un coup de coeur bien personnel. On n'a peut-être pas affaire à la justice à proprement parler dans ce cas-ci, mais lorsque Al Pacino louange l'intégrité et les valeurs de Charlie devant le comité institutionnel de la prestigieuse école où ce dernier étudie, on comprend qu'on ne pouvait pas laisser ce directeur d'école détruire l'avenir d'un écolier brillant. Même si on n'est pas dans un procès, Al Pacino nous démontre grâce à son personnage qu'il ne faut pas rester passif devant l'injustice.

Spotlight: édition spéciale

Ce film met sous les projecteurs l'équipe de journalistes du Boston Globe qui a exposé au grand jour le scandale des prêtres pédophiles dans l'Église catholique. Bien qu'on ne soit pas dans un univers juridique, c'est tout de même une histoire vraie où de nombreuses victimes ont subi des actes odieux. En plus de protéger les agresseurs, ce long-métrage explique que le Vatican s'arrangeait pour donner un dédommagement ridicule pour que les victimes ne portent pas plainte devant les tribunaux. Et lorsque l'on se rend compte du nombre de personnes qui ont fermé les yeux devant cette situation, tout ce qu'on veut c'est que ces familles puissent obtenir une véritable justice.

Dites-nous, y a-t-il une oeuvre qui a déjà changé votre perspective sur le système de justice?