Le TNM démasqué est de retour!

15 septembre 2015

Microsite-TNM-Demasque-V9

Pour une quatrième année, Lorraine Pintal rencontre les concepteurs et artisans de la saison 2015-2016 du Théâtre du Nouveau Monde à l'ARTVstudio, tout juste avant le lever du rideau. Cette série d'entretiens vous permettra de découvrir les coulisses du théâtre!  Les entretiens commencent à 19 h et se terminent à 19 h 40, vous laissant amplement le temps de gagner vos sièges au TNM à temps pour le début du spectacle. Et si vous ne pouvez être des nôtres, vous pouvez vous rattraper en petit format avec les Minutes TNM démasqué ici!

Où?
À l’ARTVstudio (à deux pas du TNM!)
Au cœur de la Place des Arts – 1600, rue Saint-Urbain, Montréal
(entre la salle Wilfrid-Pelletier et la Maison symphonique)

Calendrier

Mercredi 23 septembre

Invité : Bryan Perro, l’adaptation du roman Moby Dick

La pièce

Une grande fable épique aux péripéties inouïes dans laquelle se joue l’affrontement fondateur du nouveau monde : le combat titanesque entre les forces de la nature et les obsessions humaines.

Pour découvrir la vie et le monde, le jeune Ishmaël s’embarque sur le Péquod, un baleinier commandé par le redoutable capitaine Achab. À peine a-t-il le temps de faire connaissance avec l’équipage, venu de tous les coins du globe, qu’Achab annonce leur but ultime : ce ne sera pas une chasse à la baleine mais plutôt la mise à mort du monstrueux Moby Dick, qui autrefois
l’a estropié.

 

Mercredi 11 novembre

L'invité : Michel Marc Bouchard, l’écriture de La Divine Illusion

La pièce

Le tandem Michel Marc Bouchard et Serge Denoncourt, qui nous a éblouis et touchés avec Christine, la reine-garçon, nous revient avec une nouvelle fiction historique qui (re)compose le passé pour mieux nous faire saisir l’imparfait du présent. Féru d’histoire québécoise, Michel Marc Bouchard s’inspire cette fois-ci de la visite de la divine Sarah Bernhardt à Québec en décembre 1905
pour créer un bouleversant portrait de société : la classe ouvrière naissante est déjà séduite par le capitalisme qui l’écrase, l’Église est à la fois lieu d’oppression et d’espoir et le théâtre commence à apparaître comme le seul territoire où le réel pourrait s’arracher à lui-même.

 

Mercredi 13 janvier

L'invité : Christian Lapointe, la mise en scène de Pelléas et Mélisande

La pièce

L’une des plus envoûtantes histoires d’amour jamais écrites, cet absolu chef-d’oeuvre du théâtre symboliste, énigmatique comme un rêve, n’a cessé depuis sa création en 1893 d’inspirer les compositeurs et les peintres, tant les profondeurs insondables de la vie, de la passion et de la mort y sont exprimées de façon saisissante.

Alors que le royaume d’Allemonde s’enfonce dans les ténèbres et la mort, le prince Golaud, égaré en forêt au cours d’une chasse, découvre au bord d’une fontaine une jeune femme en pleurs. Impossible de savoir d’où elle vient ni ce qu’elle a fui. Elle ne peut dire que son nom : Mélisande. Il la ramène au château, l’épouse. Mais entre l’insaisissable Mélisande et Pelléas, le demi-frère de Golaud, naît une attirance secrète qui éveille chez Golaud une monstrueuse jalousie.

 

Mercredi 2 mars

L'invité : Serge Lamothe, le rôle du dramaturge pour En attendant Godot

La pièce

À travers deux sans-abris, figures à la fois pathétiques et clownesques, Beckett nous propose toute l’humanité dans ce qu’elle a de résilient, de dérisoire et de tragique.

Près d’un arbre chétif au bord d’une route de campagne qui ne peut mener que nulle part, Vladimir et Estragon attendent un certain Godot qui, peut-être, leur donnera du travail. Sont-ils au bon endroit ? Est-ce bien le bon jour ? N’étaient-ils pas déjà là hier ? Et ce monsieur qui surgit avec son serviteur, il dit s’appeler Pozzo. Est-on bien sûr que cet homme qu’on attend se nomme Godot ?
Mais comme Pozzo repart et que Godot n’arrive pas, il faut bien continuer à l’attendre, tuer le temps… et ne pas s’en aller.

 

 

Mercredi 27 avril

L'invité : Michel Bernatchez, la création et la tournée des spectacles de la compagnie Ex Machina, 887

De Vinci au Projet Andersen, en passant par Les Aiguilles et l’opium et La Face cachée de la Lune, l’extraordinaire et protéiforme oeuvre scénique de Robert Lepage est rythmée et relancée par ses spectacles solos où il approfondit, à travers l’invention de formes théâtrales, son rapport entre l’intime et le monde. Ces méditations à cœur ouvert, aussi touchantes qu’éblouissantes, repoussent à chaque fois les frontières du théâtre, mais surtout les frontières du champ d’intimité que Lepage, à travers ces fictions, crée avec le public. Cette fois-ci, il nous entraîne dans la mémoire, là où la sienne touche à la nôtre.

Le 887 du titre, c’est le numéro civique de l’avenue Murray à Québec, où Lepage a habité de 1960 à 1970, où il est passé de l’enfance à l’adolescence alors qu’au même moment le Québec passait de province repliée sur elle-même à nation moderne. Alors que le personnage principal, un acteur, n’arrive pas à apprendre par cœur le poème Speak White de Michèle Lalonde, les souvenirs de son éveil au monde lui reviennent, s’imbriquant aux ressouvenances collectives, comme la visite du général de Gaulle, comme ce projet de drapeau canadien qui faisait place à la nation canadienne-française, comme… la naissance d’un théâtre qui serait notre mémoire.