L'école au cinéma : à vos risques et périls!

28 août 2014

Les 400 coups

Qui a dit qu'école rimait forcément avec routine et ennui? Le cinéma nous a souvent présenté l'école comme un lieu de contestation, de rébellion, voire même de danger mortel. Le métier de professeur n'est évidemment pas de tout repos, et même la vie d'étudiant, supposément insouciante, comporte son lot d'aléas. Voici quelques illustrations cinématographiques des menaces qui guettent la salle de classe ou la cour de récréation.

Consultez notre dossier Le Cinéma à l'école pour d'autres suggestions de films parfaits pour souligner la rentrée scolaire!

Profs sévères VS élèves rebelles

Les 400 coups de François Truffaut (France, 1959)

Film emblématique de la Nouvelle Vague, Les 400 coups met pour la première fois en scène Antoine Doinel, qu'on retrouvera dans quatre autres films de Truffaut, toujours sous les traits de Jean-Pierre Léaud. Après avoir été injustement puni pour avoir accidentellement plagié Balzac, Antoine, 12 ans, s'enfoncera dans la spirale de la délinquance en compagnie de son ami René, jusqu'à se retrouver dans un centre correctionnel pour mineurs.

Zéro de conduite de Jean Vigo (France, 1933)

Voilà bien une école où on n'aurait pas le goût de faire ses classes! Quatre jeunes dissipés multiplient les frasques en tout genre dans un collège où le corps enseignant n'entend pas à rire. Les garçons se voient octroyer un «zéro de conduite» par leurs professeurs et décident éventuellement de se rebeller, sous l'oeil complice d'un nouveau surveillant particulièrement ouvert d'esprit.

Blackboard Jungle de Richard Brooks (États-Unis, 1955)

Dans les années 1950, Richard Dadier, jeune professeur naïf, commence à enseigner dans un collège difficile. Il sera surpris de découvrir que ses collègues ont depuis longtemps jeté l'éponge et se soucient bien peu de leurs élèves. Il faut dire que plusieurs enseignants sont victimes d'élèves menteurs, dissipés, vandales ou carrément violents. Même s'il a lui-même à subir les affres de ses étudiants, Dadier ne perd pas l'espoir de les aider.

La revanche des souffre-douleurs

Elephant de Gus Van Sant (États-Unis, 2003)

Ce film, dont le scénario est en partie basé sur les événements réels qui se sont déroulés à Columbine au Colorado en 1999, relate les événements entourant une tuerie en milieu scolaire. Une journée banale prend un tournant dramatique quand les deux souffre-douleurs de la classe déclenchent une fusillade meurtrière dans l'école.

Carrie de Brian de Palma (États-Unis, 1976)

L'intimidation est un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre ces dernières années, mais la problématique n'est pas nouvelle. En 1974, le maître de l'horreur Stephen King explorait le phénomène dans son premier roman, adapté au cinéma deux ans plus tard. Carrie White, 17 ans, est le souffre-douleur de ses camarades de classe et même de certains professeurs. Lorsqu'elle découvre qu'elle possède des pouvoirs télékinétiques, le rapport de force s'inverse...

Quand les profs dérapent

La journée de la jupe de Jean-Paul Llienfeld (France, 2008)

Une professeure de français (Isabelle Adjani) confisque un pistolet trouvé dans le sac d'un élève. Désemparée après avoir accidentellement blessé un élève avec l'arme,  elle prend la classe en otage. Au coeur de ses revendications pendant la négociation : rendre le port de la jupe obligatoire pour une journée, pour contrer symboliquement le machisme ambiant. Le film a eu des échos dans le monde réel ; la journée de la jupe a été adoptée dans certains établissements, ce qui n'a pas manqué de susciter la controverse!

Dans la maison de François Ozon (France, 2012)

Fabrice Luchini prête ses traits à Germain Germain, un professeur de français blasé et pas très impressionné par les prouesses rédactionnelles de ses étudiants. Les choses changent le jour où son chemin croise celui de Claude, un jeune homme extrêmement doué, mais passablement troublé. En effet, Claude s'est immiscé dans la vie (et dans la maison) d'un de ses camarades de classe, et il fait le récit de ses intrusions dans ses rédactions. Si le talent de Claude ne manquera pas de redonner à Germain le goût de l'enseignement, il l'entraînera également sur une pente plutôt dangereuse.

Les risques de l'amour...

Rushmore de Wes Anderson (États-Unis, 1999)
Wes Anderson braque le projecteur sur Max Fischer (tout jeune Jason Schwartzman), un jeune homme particulièrement excentrique, qui se lie d'amitié avec un riche homme d'affaires, Herman Blume. Fischer fréquente la Rushmore Academy, une prestigieuse école privée du Texas. Quand Fischer et Blume s'amourachent tous deux d'une nouvelle enseignante de l'école, les choses se corsent...

Des premières expériences qui tournent mal

Le péril jeune de Cédric Klapisch (France, 1995)

Quatre anciens camarades de classe se retrouvent quelques années après la graduation, à l'occasion de l'accouchement de la compagne d'un cinquième comparse, décédé peu de temps auparavant d'une overdose. Les amis se remémorent leurs folles années su Lycée Montesquieu. Révolte, premières expérimentations, séduction, trahison : on explore l'adolescence sous toutes ses facettes, même les plus sombres.

The Virgin Suicides de Sofia Coppola (États-Unis 2000)

Dans le premier film de Sofia Coppola, ce sont les parents des soeurs Lisbon qui perçoivent l'école comme un lieu de perdition. Catholiques fervents et autoritaires, les parents surprotègent leurs filles, dont l'aura de mystère fascine les garçons du voisinage. Éventuellement, après que la rebelle Lux ait désobéi, les filles sont retirées de l'école et séquestrées à la maison, qui apparaît comme un environnement au moins aussi dangereux.

Sur une note moins dramatique...

The Breakfast Club de John Hughes (États-Unis, 1985)

Bon, admettons tout de suite que l'école du Breakfast Club n'est pas un lieu particulièrement dangereux. Mais comment faire un dossier sur les films d'école sans mentionner ce classique? Nous dirons donc qu'à l'école, on court le risque de se retrouver en retenue, peu importe qu'on soit un geek, un sportif, une princesse, un drôle d'oiseau ou un authentique rebelle. Et en retenue, il se peut qu'on soit confronté à ses propres préjugés et qu'on finisse par faire des découvertes surprenantes sur les autres et sur soi-même...

Bonne rentrée scolaire à tous!