Shazam-moi!

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Une bonne musique qui chatouille les tympans... Ça s'explique mal, mais ça me plait. Et, lorsque mon coeur bat au rythme d'un nouvel inconnu musical, je ne peux m'empêcher de massacrer l'air à coup de simili-sifflements et de «la la la!» intracrâniens, au détriment des oreilles de mon entourage.

À ce stade, je finis toujours par me convaincre, en tant que mélomane saine d'esprit, que l'anonyme s'offrira à moi au moment opportun... (Bullshit!) Mon obsession escalade dangereusement. Bientôt,c'est 24 heures par jour que j'épie toutes les sources radiophoniques ou télévisuelles, question d'attraper un titre, un nom ou même un mot... juste un mot qui me permettrait de monter d'une gamme, transformant le parfait inconnu en nouvel amant!

Heureusement, en cette ère où le coup de foudre se cache au bout de l'index, je me suis tournée vers l'application Shazam pour me débarrasser de l'attente interminable (et maladive) entre la première et deuxième écoute. Et puisque Shazam joue souvent les entremetteurs maintenant qu'il a une place de choix dans mon téléphone, je vous propose  5 chansons qui m'ont fait faiblir les genoux au moment où je m'y attendais le moins.

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Flagpole Sitta et moi... C'était une histoire qui durait depuis déjà trop d'années. J'étais complètement amourachée de la combinaison gagnante guitare-voix-basse-batterie que m'offraient cette formation jusque-là méconnue. S'amusant à mes dépends, ils se pointaient toujours à la radio ou dans des films que j'avais le malheur d'écouter d'une oreille discrète. Ça me rendait complètement gaga et ils le savaient! Même une gamine qui perd tous ses moyens devant le plus beau mec de l'école était moins susceptible de faire des collisions honteuses ; moi je ne pensais même pas à esquiver la porte de casier ouverte, je me pétais le front solide. Jusqu'au jour où... Shazam! Des airs familiers se sont échappés des hauts-parleurs de ma voiture. Harvey Danger démasqué, je décide où et surtout comment je me maltraite ma boîte crânienne.

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Un soir où mes amies et moi complotions autour d'un verre, Tom Petty et ses briseurs de coeurs nous ont abordées et invitées à danser. En y pensant bien, ce n'était pas la première fois que Tom me faisait une telle invitation. Mais ma mère m'a toujours dit de ne pas parler aux inconnus!

Et puis... Shazam!

Je découvrais tout le pedigree du morceau qui s'était emparé du Pub, allant des paroles à la biographie et la discographie complète du groupe. Et puisque j'en connaissais plus que demandé sur Tom et sa gang, je me suis permis de balader la tête complètement conquise par le refrain. La danse a finalement bel et bien eu lieu... une fois seule dans mon salon!

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Il y a presque deux ans de ça, incapable d'endurer les pauses commerciales, je me défilais vers une autre chaîne aussitôt que l'émission sur laquelle je m'étais accrochée les pieds me laissait en attente... Mais, lors d'un moment de faiblesse, je suppose, je n'ai pas su peser sur le piton «Next» de ma télécommande lorsque la publicité de Heineken a envahi mon téléviseur. Étant loin d'être ma bière préférée, c'est plutôt la musique pop vintage qui m'a séduit lors du 30 secondes top chrono. Et que dire de la voix particulière, mordante et animale de la mystérieuse chanteuse? (Ok, je sors du placard. Il m'arrive aussi de tomber sous le charme d'une femme!) Je n'ai pas eu le choix. Shazam! Et Gin Wigmore venait de piquer ma curiosité (et la vôtre, avouez)!

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J'ai été élevée, musicalement parlant, par CHOM FM. Mais, dans mon jeune temps, décortiquer le baragouinage d'un animateur radio anglophone quand j'arrivais à peine à dire «May I go to the washroom?» à ma prof d'anglais s'avérait une tâche plutôt complexe. Alors, je n'avais jamais su le titre, ni le nom du groupe de cette chanson typique années 80 sur laquelle j'ai toujours eu un méchant kick. Et grâce à, vous aurez devinez, Shazam!, j'ai pu rattraper le temps perdu et faire les premiers pas en téléchargeant ma flamme de jeunesse sur iTunes via l'application. Si ça, ce n'est pas une preuve d'amour!

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Tout récemment, j'ai déniché un billet pour le spectacle de Groenland : un groupe pour qui j'ai déjà un sérieux béguin diagnostiqué. Malheureusement (ou heureusement pour eux!), je ne suis pas la seule à en être atteinte et c'est pourquoi je me suis postée très tôt devant le théâtre Corona pour m'assurer une place de choix. Une fois à l'intérieur (au chaud), il fallait patienter encore avant que la scène s'anime. C'est une musique de fond, enterrée sous le brouhaha, qui m'extirpa de mon état «defrost».  Une mélodie «old rock» vaporeuse venait me faire la cours, malgré ma morve au nez et mon capillaire en bataille. Shazam! Ça y est! J'avais encore une fois le coeur qui s'emportait. (Et non! Je ne suis pas une fille facile!)

Alors, la prochaine fois que vous tomberez nez à nez avec un air qui vous fait rougir le lobe d'oreille, laissez Shazam mettre son grain de sel! Qui sait..?