Chocolats fins et Saint-Valentin sont indissociables! À quelques jours de la fête des amoureux, je suis parti à la rencontre de cinq chocolatiers pour savoir comment était né leur amour et leur passion pour le chocolat. Témoignages de cinq artistes passionnés.

Chloé Migneault-Lecavalier, chef pâtissière
À la Truffe! (Longueuil)

« Tout a débuté quand j’avais 17-18 ans. Je travaillais dans un petit casse-croûte de village. Je m’occupais de faire les déjeuners et les dîners et je suis tombée en amour avec l’adrénaline du "rush".

Après le cégep, je me suis inscrite à l’ITHQ en cuisine italienne. Par la suite, j’ai travaillé dans des restos italiens et je devais souvent m’occuper des desserts. À cette époque, je n’étais pas très bonne en pâtisserie, je n’aimais pas peser, je trouvais ça compliqué. Et puis souvent on peut rater des recettes, et ça ne m’intéressait pas du tout. De ce fait, je me suis dit que je devais m’améliorer, que je devais trouver des réponses à mes questionnements. Je me suis donc inscrite en pâtisserie à l’ITHQ. Puis, je suis tombée complètement en amour avec la pâtisserie!

À l’époque, ma mère faisait aussi un cours en cuisine et elle a rencontré l’ancien propriétaire d'ici. C’est comme ça que j’ai trouvé mon travail en chocolaterie À la Truffe! Ça fait maintenant près de cinq que je travaille à la chocolaterie. J’adore être en contact direct avec les clients. Ce qui est le "fun" dans une chocolaterie, c’est que c’est petit et qu’on est près des clients. On reçoit leur feedback très rapidement et ce sont des gens qui sont très passionnés lorsqu’ils viennent nous voir. Ils aiment partager et c’est vraiment ça que j’aime beaucoup du chocolat. Ici, on fait aussi la pâtisserie, ce que j’aime beaucoup.

Je viens d’une famille assez créative : ma mère est en cuisine, ma jeune sœur est en mode et mon autre sœur est en théâtre. On a beaucoup voyagé, ce qui a ouvert mes horizons et c’est dans ça que je me retrouve. J’adore avoir les mains dans le chocolat, dans la pâte, dans le sucre. Je suis quelqu’un qui aime s’informer, je lis beaucoup, je vais dans les petites places rencontrer les gens et ça m’anime. C’est pour tout ça que j’aime le chocolat. Sentir le chocolat, avoir les mains tachées de chocolat, en avoir dans le visage! C’est comme ça à tous les jours, et c’est comme ça aussi qu’est né mon amour du chocolat! »

Chloé Gervais-Fredette, propriétaire
Les Chocolats de Chloé (Montréal)

« Ça c’est fait tranquillement. Au tout début, bien avant que j’en fasse un métier, je faisais des chocolats avec ma mère, comme ça pour le plaisir. On faisait des truffes, puis je les offrais à des amis, à la famille. Moi, ça me faisait plaisir de les offrir et je trouvais ça valorisant de leur avoir concocté quelque chose qui les rendait contents et de voir aussi le plaisir qu’ils avaient à les recevoir et à les manger. Mais à ce moment-là, je ne pensais jamais que j’en ferais un métier et c’est seulement plusieurs, plusieurs années plus tard que cela m’est revenu à l’esprit, lorsque je cherchais un métier plus technique qu’intellectuel. Et là, je me suis dit, oui, on peut faire ça dans la vie. »

Site web des Chocolats de Chloé

Hubert Heyez, chocolatier et propriétaire
Chocolaterie Heyez (Saint-Bruno-de-Montarville)

« Ma passion pour le chocolat est venue dans mon jeune temps. Disons que j’ai beaucoup de capacités artistiques et c’est grâce à ça que je peux sculpter. C’est surtout ça, d’ailleurs qui m’intéresse dans la chocolaterie, tout le côté artistique. Je suis né dans le domaine, j'ai grandi dans une pâtisserie chocolaterie en Europe, donc, c’est sûr que ça m'a beaucoup aidé à développer le sens de l’artistique gastronomique. »

Site web de la Chocolaterie Heyez

Édith Gagnon, chocolatière propriétaire
La Maison Cakao (Montréal)

« J’ai débuté avec le chocolat un peu par surprise. J'ai laissé tomber mes études en graphisme et ma gourmandise m’a emmené à faire des études en pâtisserie. C’était un projet que je faisais un peu en attendant. J'ai été la première surprise du plaisir que j’ai eu à faire des pâtisseries, des desserts et surtout du chocolat. J’ai donc accentué mes stages sur le chocolat. Je me suis retrouvée à travailler dans cette boutique-ci et depuis ce moment, je n’ai pas cessé de faire du chocolat. Depuis bientôt 14 ans, je joue avec le chocolat. Et la petitesse d’une boutique comme celle-ci me permet d’avoir plus de latitude et de liberté, sans nécessairement avoir des produits standard qui sont toujours disponibles. On joue avec les saisons, on s’amuse avec nos envies, avec les fruits, les épices qui nous interpellent en ce moment et on essaie de les faire découvrir aux gens. Ça nous permet de nous amuser avec ce qu’on préfère. C’est une matière qui est vraiment très le "fun" pour jouer. »

Joel Hayebin, artisan chocolatier et propriétaire
Le Petit chocolatier (Beloeil)

«J’aimerais vous dire que mon choix de devenir chocolatier a un petit quelque chose de "glamour", mais non, il n’en est rien. C’était en pleine crise d’adolescence et à l’âge de 15 ans et je cherchais quoi faire. Donc, je me suis assis dans une école de pâtisserie et puis un jour le professeur a ouvert une marmite de chocolat et c’est là que j’ai compris que j’allais devenir chocolatier et que le chocolat, ça serait ma vie. Je suis Belge d’origine et j’ai émigré au Québec en 1995. J’ai ouvert ma boutique en 2002 il y a douze ans.»

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