Des livres qu'on a dévorés en 2013

21 décembre 2013

À quelques jours de Noël, nombreux sont ceux qui n'ont pas terminé de faire leurs emplettes des Fêtes. Notre Grand déballage culturel est là pour vous! Voici quelques livres qu'on a dévorés en 2013, et qui pourraient vous inspirer des idées cadeaux de dernière minute. Vous en voulez plus? Ne manquez surtout pas les rediffusions de l'émission LIRE, spécial des Fêtes. Claudia Larochelle et ses collaborateurs vous font généreusement part de leurs meilleures suggestions... il y a de tout pour tous!

D'ailleurs, voici trois coups de coeur de l'animatrice qui est, comme on s'en doute, une insatiable lectrice.

Les coups de coeur de Claudia Larochelle

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Esprit d’hiver de Laura Kasischke, éd. Christian Bourgois

C’est une de nos recherchistes à LIRE, Marijo Meunier, qui m’a fait découvrir cette écrivaine et poétesse américaine. Quand j’ai fini ce thriller de l’intime qui se déroule en huis clos le jour de Noël, je suis allée faire une razzia en librairie et j’ai tout acheté ce qu’elle a écrit. Je me demande pourquoi on en parle si peu au Québec, c’est une incontournable de la littérature contemporaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

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On ne rentre jamais à la maison de Stéfani Meunier, éd. Boréal

Je suis jalouse de Stéfani Meunier. Jalouse de cette manière qu’elle a d’exprimer l’absence, le temps qui passe, ces démons qu’on tente d’exorciser à tâtons. Cette histoire d’une étrange disparition m’obsède encore plusieurs mois après ma lecture. J’aimerais avoir ce talent pour jouer avec l’ombre et la lumière en même temps et avec le bon dosage. Il faut lire plus de Stéfani Meunier.

 

 

 

 

 

 

 

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Moi, Christiane F., la vie malgré tout de Christiane V. Felscherinow avec Sonja Vukovic, éd. Flammarion

C’est par pure nostalgie que j’inscris ce titre à cette liste. Celles (et ceux) qui comme moi on lu Christiane F. 13 ans, droguée, prostituée… durant leur adolescence dans les années 80 ou 90 comprennent ce que je veux dire. Ce roman autobiographique - qui ne remportera pas le Goncourt - en est la suite ! Avec son premier livre, cette Allemande me prouvait chaque jour de mes 15 ans que j’étais très sage, que mes pensées impures, je n’avais pas à m’en culpabiliser. La retrouver vingt ans plus tard, c’est comme revoir une vieille amie.

 

 

 

 

 

 

Les choix de Catherine Plessis-Bélair, coordonnatrice de production

Man de Kim Thuym éd. Libre expression
Une si belle histoire en si peu de mots. Kim Thuy est une magicienne qui nous transmet toute sa sensibilité et sa tendresse. Vous vivrez et goûterez aux saveurs du Vietnam dès les premières pages.

Deux petits pas 
sur le sable mouillé d'Anne-Dauphine Julliand, éd. Transcontinental 

Deux petits pas sur le sable mouillé - ANNE-DAUPHINE JULLIAND

Un roman d'espoir et d'inspiration malgré tout. Un témoignage d'amour d'une mère envers sa petite fille de 2 ans atteinte d'une maladie génétique orpheline.

 

 

 

 

 

 

Les choix de Jeanne Dompierre, coordonnatrice au contenu numérique

Le Museum de Marie-Anne Legault, éd. Québec Amérique

C’est un premier roman pour Mme Legault, mais l’auteure évolue dans le milieu de l’édition depuis 20 ans, et ça se sent. Sa plume est d’une richesse et d’une originalité telles qu’on en voit rarement, et son talent de conteuse nous entraîne irrésistiblement dans un étrange périple. C’est dans un inquiétant univers post-apocalyptique empreint de mystère que l’on suit les traces de l’héroïne, une spécialiste des sociétés éteintes, dans sa quête du fameux (mais nébuleux) «Museum». Tout au long de sa course, elle fera la rencontre de personnages farfelus, croisera des paysages surprenants. Cela rappelle tantôt L’Écume des jours, tantôt Le Petit Prince et souvent aussi Alice au pays des merveilles; inutile de dire qu’on est à mille lieues de la « chick lit’».  À découvrir!

 

L’Orangeraie de Larry Tremblay, éd. Alto

J'appréciais Larry Tremblay comme dramaturge, mais j’étais beaucoup moins familière avec son œuvre littéraire. Si c’est également votre cas, dépêchez-vous de rattraper le temps perdu. L’Orangeraie est une bouleversante fiction qui aborde la guerre (et beaucoup plus) un peu à la manière d’une fable, sobrement, sans sensationnalisme mais avec une certaine poésie. C’est une œuvre actuelle et universelle, qui force à réfléchir et dont on ne sort pas indemne.

 

 

 

Tenir tête, de Gabriel Nadeau-Dubois, ed. Lux

Qu’on aime ou non l’image public de Nadeau-Dubois, que l’on ait été ou non favorable au mouvement étudiant du printemps 2012, ce livre vaut la peine d’être lu, pour peu qu’on s’intéresse à la politique québécoise et aux mouvements sociaux. Premièrement, alors que tant de mièvreries opportunistes se sont empilées sur les tablettes des librairies dans la foulée des événements, il s’agit ici d’un livre original et pertinent, ne serait-ce qu’en raison de la position stratégique qu’occupait le jeune leader étudiant. Deuxièmement, Nadeau-Dubois remet certaines pendules à l’heure, avec le recul qui s’imposait et sans (trop) tomber dans le règlement de comptes. Finalement, c’est remarquablement bien écrit et on sent une authentique réflexion qui dépasse les enjeux strictement liés à la grève.

 

 

 

 

Vous, quel livre avez-vous dévoré cette année?