Rêves d'acteurs : nouvelle émission sur ARTV

17 juin 2013

Photo : Frédéric Faddoul

L'automne est encore loin, et c'est une bonne chose, mais on a quand même bien hâte de découvrir les nouveautés télé. Pour vous faire patienter d'ici septembre, on vous donne l'occasion de jeter un coup d'oeil sur l'émission Rêves d'acteurs, une de nos nouveautés-phares de la rentrée.

Le concept de l'émission

Dans chaque épisode, les 5 concepteurs de l'émission (Jérémie Cousin, Emilie-Delphine Delaunay, Anthony Ferro, Amélie Lafleur et Julie Roussel) réalisent le fantasme cinématographique d'un acteur bien connu en lui offrant le rôle dont il rêve depuis toujours.

Évidemment, il serait quelque peu ambitieux de réaliser un long-métrage pour chaque acteur. Après avoir imaginé le synopsis, on tourne donc uniquement les meilleures scènes du film et on réalise la bande-annonce!

L'émission «Rêves d'acteurs» montre tout le processus, de l'entrevue préliminaire avec l'artiste à la présentation de la bande-annonce, en passant par le brainstorming et le making-of du tournage. De nombreux acteurs bien connus verront leurs rêves réalisés lors de cette première saison, dont Alexis Martin, Catherine Trudeau et Anne Dorval.

Nous nous sommes rendus sur le tournage de l'épisode mettant en vedette la comédienne Catherine Trudeau. Celle qui interprétait la désormais célèbre Lyne-la-pas-fine dans Les Invincibles rêvait d'un rôle sucré et ensoleillé.

On lui a donc concocté un scénario qui rappelle à la fois Amélie Poulain, La Mélodie du bonheur, Chocolat et les Parapluies de Cherbourg, Dans cette comédie musicale, une boulangère excentrique aménage dans un village où tout le monde est déprimé et y sème le bonheur aux quatre vents.

Photos : Frédéric Faddoul

Entrevue avec les animatrices

Quel est le rêve d’acteur qui vous a posé le plus gros défi?

Julie: Ceux à venir, je dirais. On oublie la difficulté une fois qu’on l’a fait! On se dit toujours : « On sera jamais capable de faire ça», et finalement, on finit par le faire. Comme aujourd’hui, une chorégraphie avec des danseurs dans la vieille France, qui descendent une colline en vêtements d’époque, on se disait que ça marcherait pas! Finalement, on est capable.

Amélie: Souvent, des affaires logistiques… quand on a 7 ou 8 lieux, c’est toujours plus difficile.

Julie: Quand il y a trop de figurants, quand les maquillages sont plus complexes, avec la limite de temps, c’est toujours épeurant. C’est pour ça que je dis que ceux qui s’en viennent sont toujours nos plus gros défis. On a Anne Dorval qui veut faire une espèce de conte de fée, et Jeff Boudrault qui veut faire un super-héros, Alexis Martin qui veut revivre le Québec dans les années 1700. On est un peu nerveux… mais on va réussir!

Avez-vous vos spécialités? 

Émilie-Delphine : On a nos préférées. Des fois on se dit :  «Oh, Amélie serait bonne pour écrire telle affaire!».  On les choisit et on essaie d’y aller selon les forces de chacun.

Julie : Delphine est bonne dans les «coquineries». Amélie,  dans les espèces de one-liners pas de bon sens. Justement, dans celui de Julie LeBreton, où ils parlent de muffins pendant 4o minutes, Amélie est bonne pour nous tricoter des affaires pas de bon sens. Et moi, j’aime le punch, j’aime la blague.

Amélie : Et pour les deux gars, Anthony c’est la complexité… Jérémie c’est l’efficacité. Alors les deux ensemble ça fonctionne.

Lorsque vous avez commencé, votre budget était extrêmement limité. Vous payiez de votre poche la production des épisodes. Qu’est-ce que ça a changé, le passage à la production plus institutionnelle, concrètement?

Julie: On a moins de ressources. Quand tout le monde fait tout bénévolement, et bien tout le monde fait tout bénévolement. Mais quand tu as 3000 $, tu le donnes à qui? On a plus que 3000$, là, c’est pas ça que je dis… mais c’est une autre façon de se débrouiller.

Émilie-Delphine: On dirait de toute façon, dès qu’il y a de l’argent quelque part dans le monde, ça vient toujours un peu compliquer les choses. Ça change les rapports.

Julie : Ceci dit, nous faisons notre épicerie. On peut s’acheter du linge. Maintenant, on peut manger, on paye nos hypothèques. Ce qu’on ne faisait pas l’été de 2011.

Vous êtes toutes les trois  comédiennes… ce serait quoi votre rêve d’acteur?

Amélie : Moi, Tarentino, je l’adore. Un genre de Kill Bill, j’aimerais ça. Un rôle vraiment physique, qui tue tout le monde, un peu dans un style bédé… Ça, vraiment, j’adore!

Émilie : Moi, ce serait un genre de film à la Pedro Almodovar. Quelque chose de très méditerranéen, espagnol. Des accents à apprendre, des personnages éclatés, des costumes éclatés, beaucoup de transformations...

Julie : Soit un personnage qui a une super grosse transformation, qui commence laide et qui finit belle, ou qui commence conne et qui finit bright, qui «switch». Ou encore Sissi l’impératrice. C’est un rêve de toujours, mais je me dis qu’une fois que tu as porté les robes pendant 10 jours, c’est beau… si je fais 50 jours de tournage, je vais peut-être être un peu tannée. Mais pour un rêve d’acteur d’une journée, une bande-annonce… oui, ce serait Sissi.

Pourquoi une bande-annonce? 

Émilie-Delphine : Parce que la bande-annonce, ce n’est que les meilleures scènes toutes mises ensembles. Pis c’est bien plus drôle aussi, non? Moi sérieusement, je trouve ça bien plus niaiseux d’offrir à un acteur une bande-annonce. Tsé, c’est un peu absurde. Personnellement, je trouve ça très drôle.

Julie :  Dans un court métrage, il y a toujours des longueurs. Il a beau durer dix minutes, il va y avoir une longueur. Dans une bande-annonce, t’as aucune longueur.

Amélie :Ça permet de passer à travers toute la gamme d’émotions du film, sans faire les transitions et les scènes de raccord. C’est toujours les scènes de notre acteur, avec les meilleures répliques.

Si vous pouviez recruter n’importe quel comédien dans Rêves d’acteurs, qui choisiriez-vous?

Émilie-Delphine : Moi c’est sûr que Julia Roberts, c’était mon idole de jeunesse. J’aimerais ça la voir sourire. Mais il y en a beaucoup que j’aimerais voir! Penelope Cruz aussi, je capoterais. Marc Messier, aussi.

Julie: Moi je dirais Vincent Cassel ou Jeff Bridges

Amélie : Le seul qui me vient, que j’ai vu récemment dans Skyfall et que j’ai trouvé formidable c’est Javier Bardem. Je me suis dit que j'aimerais ça jouer avec lui!